6. De Chaillol aux Paris

Située sur les hauteurs du village de Chaillol, sur les pentes du Vieux Chaillol qui culmine à 3163 m d'altitude, la station de Chaillol 1600 bénéficie d'un ensoleillement inégalable grâce à une orientation plein sud. Petite station familiale ouverte en 1964 elle s'adapte aujourd'hui aux nouvelles conditions de neiges avec un réservoir d'eau pour la neige de culture installé dans le vallon de la Pisse. En hiver le domaine skiable s'échelonne entre 1450 m et 2000 m et en été la station propose des activités liées à la montagne comme la randonnée, le VTT et les balades à cheval. 

Des déserts minéraux du Vieux Chaillol aux champs verdoyants de la vallée, le canal de Malcros est le fruit d’un formidable travail de force et de précision. Construit entre 1873 et 1881, il devait alimenter en eau les communes peuplées du Champsaur.

La gestion de l’eau a toujours était un sujet crucial en montagne. Mais si nécessité fait loi, il n’en reste pas moins que cette construction est le fruit d’un travail titanesque : 61 km de canaux et d’aqueducs entre le glacier de Malcros (2818 m) et les différents villages qu’il devait alimenter…et sans engins motorisés ! Les « rigoles » vers Saint-Bonnet furent achevées en 1878 ; celles vers Buissard et Bénévent-et-Charbillac restèrent à sec. Avalanches et érosion naturelle ont fini par avoir raison du courage des Champsaurins qui le laissèrent finalement à l’abandon en 1923.

Aujourd’hui, l'association « Malcros 2818 » tente de restaurer cet ouvrage historique. Le sentier aménagé du canal de Malcros à Saint-Michel de Chaillol est une balade à ne pas manquer !

Le bocage, un paysage assez commun en France avant guerre mais qui a conservé ici, à plus de mille mètres d’altitude, une belle diversité. Un maillage de haies de culture, de prés et de bois qui se révèle très favorable à une multitude d’oiseaux. Parmi eux nombre de passereaux communs (pie grièches, tariers, bruants, cailles, torcols…) dont les effectifs en France déclinent parfois d’une manière inquiétante. La richesse n’est donc pas faite que de raretés !

Lorsqu’elles n’ont pas été bouleversées par les techniques récentes de fertilisation et d’ensilage, elles abritent encore régulièrement une cinquantaine d’espèces végétales. Les plus emblématiques tels le narcisse des poètes, le salsifis des Alpes, la sauge des prés, le sainfoin, le trolle d’Europe rythment tour à tour les paysages de leurs variations colorées.