Du refuge du Pigeonnier au refuge de Chabournéou
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Tour des refuges en Valgaudemar en 4 jours
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Du refuge du Pigeonnier au refuge de Chabournéou
La Chapelle-en-Valgaudemar

2. Du refuge du Pigeonnier au refuge de Chabournéou

Pastoralisme
Refuge
Sommet
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L'étape traverse le fond de la Vallée du Valgaudemar qui relie le versant sud des Rouies au versant nord du Sirac.

Durant toute cette étape, la vie de la haute montagne est à proximité. On est impregné par la présence des sommets, on observe la faune et la flore de ces milieux caractéristiques du massif des Ecrins, dans lesquels les amoureux des cimes et des grands espaces ont coutûme de se retrouver.


Les 11 patrimoines à découvrir

  • Flore

    L’androsace argentée

    Androsace argentea = A. vandellii
    Les compacts coussins de l’androsace argentée se camouflent dans les fissures des granites et gneiss d’altitude. Ses petites feuilles duveteuses ont une couleur gris-argentée liée à la présence d’un réseau de poils étoilés à leur surface. Toutefois, il est difficile de rater l’éclat des fleurs blanches de cette somptueuse androsace lorsqu’elle s’épanouit ! Cette espèce rare, présente dans les Alpes et jusqu’au sud de l’Espagne, bénéficie d’une protection nationale.
  • Refuge

    Refuge du Pigeonnier

    Perché à 2423 m, au pied des Rouies, ce véritable nid d'aigle a été restauré au début des années 2000. Il utilise l'énergie solaire et propose des toilettes sèches signes d'une intégration environnementale de l’édifice. Situé quasiment au point culminant de cette randonnée, il est souvent l'occasion d'une petite pause salutaire, aux bords de la mare attenante.

  • Flore

    L’impératoire

    Imperatoria ostruthium = Peucedanum imperatoides
    Affectionnant les sols de montagne humides et riches, l’impératoire est présente ici en marge de son aire de répartition habituelle. La protection apportée par le refuge et les apports en nutriments par les déchets humains expliquent certainement qu’elle se plaise ici. Cette plante aux ombelles blanches et aux feuilles trilobées possède un rhizome (grosse tige souterraine) autrefois utilisé pour ses multiples vertus.
  • Flore

    La doronic à grandes fleurs

    Doronicum grandiflorum
    Cette plante à grosses fleurs jaunes peut aisément être confondue avec ses cousines. Elle se distingue de l’arnica par des feuilles bien plus larges et constellées de petites glandes les rendant visqueuses au toucher. De plus, l’arnica est le seul à posséder deux petites feuilles opposées sur la tige florale. Son autre proche parent, le séneçon doronic, possède quant à lui des feuilles basales plus étroites à l’aspect “gaufré”. Difficile donc de s’y retrouver sans une observation attentive des feuilles !
  • Flore

    La rhubarbe des moines

    Rumex alpinus
    De la même famille botanique que la rhubarbe cultivée des jardins, la rhubarbe des moines se reconnaît à ses grandes feuilles en cœur à leur base. Les pétioles (queues) des feuilles sont d’ailleurs également comestibles, un régal acidulé en compote ou dans les tartes ! De quoi faire oublier que la source d’azote préférée de ces plantes dites “nitrophiles” est bien souvent l’urine des animaux (humains inclus)...
  • Faune

    Aeschne des joncs

    Aux abords de la petite mare du refuge du Pigeonnier, vous pourrez avoir la surprise de voir chasser cette grande libellule, l'Aeschne des joncs. L'une des seules à s'exercer à de telles altitudes. L'essentiel de sa vie se fait au stade larvaire subaquatique. Plusieurs années sous l'eau seront nécessaires à ce grand prédateur pour finir sa croissance et atteindre sa maturité sexuelle. Dès lors, la sortie du milieu aquatique s'impose pour sa transformation en imago volant (adulte). Ce stade adulte ne dure que quelque semaines avec pour seul objectif, la reproduction. Accouplements en vol et pontes à la surface de l'eau s'enchaînent pour boucler son cycle par... la mort.

  • Faune

    Bouquetin des Alpes

    Le bouquetin des Alpes a failli disparaître au 19ème siècle. Il n'a dû sa survie qu'à la protection mise en œuvre en Italie et dans le Parc national de La Vanoise qui hébergeaient la dernière population. Depuis le début du programme de réintroduction de l'espèce initié avec succès en 1989, le seigneur des cimes a retrouvé sa place dans le massif des Ecrins. Le cirque du Gioberney est un lieu de prédilection pour la mise-bas, en début d'été, et propice au calme nécessaire à cette espèce. Peut-être surprendrez-vous la silhouette massive et majestueuse d'un mâle ou un tout jeune cabri faisant une démonstration de ses qualités innées d'alpinistes.

  • Pastoralisme

    Vivre au rythme des brebis

    Malgré ce relief austère, la vallée du Valgaudemar accueille depuis des siècles une activité pastorale intense qui rythme la vie des habitants du printemps aux premières neiges. Ca et là, vous découvrirez donc une cabane de berger sous le regard toujours étonné de ces brebis provenant d'élevages de la vallée. Les troupeaux sont constituées des races « Métisses », « Thônes et Marthod », « Lacaune » et « Mérinos », particulièrement bien adaptées aux exigences de ce relief. 

  • Histoire

    La mine de Chauvetane

    Au XIXe siècle, le Valgaudemar connut une ruée minière. De nombreuses prospections permirent de découvrir quelques filons qui donnèrent naissance à des exploitations dans le vallon de Navette, au Roux ou encore à la Chauvetane pour le plomb sulfuré et la galène argentifère. Une société minière fut créée en 1861 par des anglais associés à un notaire de Saint-Firmin, la « Valgaudemar Mining Compagny Limited ». Le travail des paysans-mineurs de la vallée sur la paroi abrupte de la Chauvetane consistait d'abord à tailler dans la roche un itinéraire jusqu'au filon d'où était extrait le minerais envoyé en bas dans la Condamine. Là, des femmes le recueillaient pour charger des mules et le descendre à l'actuel refuge du Xavier Blanc, lieu de traitement des roches. L'exploitation n'étant pas rentable, l'aventure prendra définitivement fin en 1923.

  • Point de vue

    Paysages et sommets

    Le panorama évolue tout au long de la traversée du plateau de Tirière. Au début, une vue sur le cirque de Gioberney et les sommets environnants, notamment les Rouies et son glacier, s'offrent aux randonneurs. En progressant, le Sirac s'impose et le regard domine la vallée de Surette avec une vue sur la vallée du Valgaudemar. En face, de l'autre coté du vallon de Surette, le pic de Morge semble être posé au carrefour des vallées telle une vigie.

  • Faune

    Oiseaux d'altitude

    Le plateau de Tirière est un endroit propice pour observer l'avifaune des milieux ouverts d'altitude. Les chants de l'alouette, du pipit spioncelle ou du rouge queue noir accompagnent cette randonnée. Au détour d'un lacet, vous pourrez observer le timide mais magnifique merle de roche ou un crécerelle en train de faire le "saint esprit", vol stationnaire qui aide à sa reconnaissance. Tirière est également un site de référence pour le suivi de la population de chamois du Parc national des Ecrins. 


Description

Passer devant le petit lac en contrebas du refuge afin de revenir sur le sentier emprunté la veille. Le sentier contourne l'arrête de l'Orient qui descend du Pic central du Vaccivier pour se diriger plein est vers la cabane du Vaccivier. La vue s'ouvre alors sur l'immense Vallon du Vaccivier et le sommet culminant du Valgaudemar : Les Bans ( 3669m). Un belvédère est matérialisé par un gros cairn, quelques centaines de mètres après le refuge. Un passage délicat et un peu vertigineux (mais sans exposition) est alors à négocier. Bien chercher à gauche puis revenir sur la droite pour trouver les meilleures marches. Arriver à une bifurcation et suivre la direction de la Cabane du Vaccivier et Gioberney. Le sentier redescend à partir de là pour retourner en vallée. Le suivre jusqu’à la Cabane de la Crotte(1720m). Quelques passages sont assez raides et demandent de l'attention. Légèrement en dessus, prendre la direction de Tirière et remonter dans de vieux polis glaciaires et rhododendrons. La vue est magnifique sur le versant sud des Rouies et le lac Lauzon. Arriver sur le plateau de Tirière, et savourer une pause face à la vallée et la Chapelle-en-Valgaudemar. De nouveau, redescendre par une section du sentier assez raide, et à la prochaine bifurcation, suivre le sentier du Refuge de Chabournéou. Il remonte et passe devant la cabane du Pis, un abri sous roche moins spartiate que celui du Vaccivier. Traverser le torrent du Pis, qui descend du glacier des Aupillous, sommet qui se trouve sur la gauche et la face nord ouest du pic Jocelme. Le sentier remonte un peu pour arriver de nouveau sur le plateau de Beaume Rousse. D'un seul coup, le refuge de Chabournéou se découvre en face sur l'autre rive.  Descendre et suivre en courbe de niveau le sentier  afin de traverser le torrent de Chabournéou. Les vues sur les différents versants des montagnes sont sublimes. Le refuge de Chabournéou est alors très vite rejoint.

  • Départ : Refuge du Pigeonnier
  • Arrivée : Refuge de Chabournéou
  • Communes traversées : La Chapelle-en-Valgaudemar

Profil altimétrique


Recommandations

Des passages délicats, qui dépendent de la saison et de la météo, peuvent-être rencontrés sur cet itinéraire. Ils concernent notamment la traversée du torrent du Pis et celle du torrent de Chabournéou. 
En coeur de parc
Le Parc national est un territoire naturel, ouvert à tous, mais soumis à une réglementation qu’il est nécessaire de connaître pour préparer son séjour.


Lieux de renseignement

Maison du Parc du Valgaudemar

Ancien Asile Saint-Paul, 05800 La Chapelle-en-Valgaudemar

http://www.ecrins-parcnational.fr/

valgaudemar@ecrins-parcnational.fr

04 92 55 25 19

Information, documentation et un espace d'accueil avec des expositions permanente et temporaires. La maison du Parc est labellisée «Tourisme et handicap». Entrée libre. Toutes les animations du Parc sont gratuites sauf mention contraire.

En savoir plus

Source

Parc national des Ecrinshttps://www.ecrins-parcnational.fr

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