De Villar-d'Arène au refuge de l'Aigle (alpinisme)
Villar-d'Arêne

1. De Villar-d'Arène au refuge de l'Aigle (alpinisme)

F+ (35° en neige et II en rocher), longue course mixte (neige/rocher) avec quelques passages rocheux très faciles et bien balisés, vire Amieux équipée d’un câble, terrain glaciaire crevassé.
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Cette montée en refuge demande efforts et engagement avec ses 2000 m de dénivelé et ses passages techniques. Mais la vue, depuis le rocher de l'Aigle, vaut le détour !

Direction l’Aigle, une cabane comme posée sur un rocher, perchée à 3450m d’altitude, un refuge qui porte très bien son nom. Accueillant les alpinistes venus se confronter aux nombreuses ascensions voisines, dont celle de la Meije Orientale, l’Aigle est un des refuges mythiques des Écrins mais également le plus haut du massif.


Les 9 patrimoines à découvrir

  • Flore

    Le céraiste pédonculé

    Cerastium pedunculatum
    Le céraiste pédonculé se remarque par ses fleurs d'un blanc pur à cinq pétales échancrés naissant d'une cloche caractéristique formée par les sépales. Endémique de l'ouest des Alpes, il apprécie les éboulis et rochers d'altitude et porte des feuilles légèrement poilues. Son nom de genre provient du grec keras signifiant "corne", en référence à la forme des fruits à maturité.
  • Flore

    L'éritriche nain (ou roi des Alpes)

    Eritrichium nanum
    Le fameux rois des Alpes, myosotis d'altitude, dispose de fleurs d'un bleu éclatant difficile à rater sur les parois. Ses tiges et feuilles sont densément velues, pilosité qui lui confère un réel manteau contre le froid et l'extrême sécheresse de la haute altitude. Le roi des Alpes est d'ailleurs une espèce ayant trouvé refuge sur les hauts sommets pendant toute la période glaciaire.
  • Flore

    La saxifrage à feuilles opposées

    Cette saxifrage dispose de fleurs d'un rose somptueux qui tranche avec le terne des rochers. Ses petites feuilles triangulaires d'un vert sombre poussent de façon opposée le long de la tige, d'où son nom.Cette espèce a été observée jusqu'à 4070 m dans la face sud de la Barre des Écrins et jusqu'à 4504 m au Dom des Mischabel (en Suisse) : elle détient le record d'altitude dans les Alpes !
  • Flore

    Le cresson de chamois (ou l'hutchinsie des Alpes)

    Hornungia alpina
    De la famille du chou (les Brassicacées) mais haut de quelques centimètres seulement, le cresson de chamois est un bien maigre repas pour un chamois affamé ! A maturité, ses discrètes fleurs blanches se changent en graine à l'allure de petits ballons de rugby. Ses feuilles, proches du sol, sont découpées régulièrement comme de petits peignes : cela permet de distinguer cette espèce de ses innombrables cousines d'altitude comme l'arabette des Alpes, la drave douteuse ou la cardamine à feuilles de réséda.
  • Flore

    L'arabette des Alpes

    Arabis alpina
    Comme le cresson de chamois, l'arabette des Alpes possède des fleurs blanches à quatre pétales typiques de celles de la famille des Brassicacées. L'arabette des Alpes est toutefois plus grande et ses feuilles sont simples, vaguement ovales, possédant de petites dents sur les bords. Son nom proviendrait du mot "Arabie", en lien avec une petite pante proche de celle-ci rapportée du Moyen-Orient par les croisés. Une autre explication pourrait être une mauvaise lecture du nom Draba (une autre Brassicacée) dans les manuscrits grecs, les lettres delta et alpha ayant été confondues.
  • Flore

    Le silène acaule

    Silene acaulis subsp. bryoides
    Le silène acaule a cultivé une adaptation morphologique étonnante pour résister aux conditions de la haute montagne : en se développant en coussins très denses, véritables "tampons thermiques", il parvient à garder une température interne propice aux activités biologiques. Ses coussins piquetés de fleurs roses poussent lentement et peuvent croître pendant plusieurs centaines d'années, hébergeant souvent gracieusement d'autres espèces de plantes : ce processus est appelé "facilitation" par les écologues.
  • Flore

    L'androsace du Dauphiné

    Androsace delphinensis
    Comme beaucoup de primevères dont elle partage la même famille (les Primulacées), l'androsace a des origines asiatiques. Au gré des glaciations, les populations se sont déplacées d'est en ouest jusqu'à peupler les Alpes d'aujourd'hui. Récemment décrite, cette espèce se distingue de l'androsace pubescente par son affinité pour les sols siliceux. Endémique des Écrins et de Belledonne, ses petits coussins sont constellés de fleurs blanches.
  • Flore

    La marguerite des Alpes

    Leucanthemopsis alpina
    Comme tournesols, pissenlits et autres pâquerettes, la marguerite des Alpes fait partie de la famille des Astéracées. Leur point commun ? Une fausse fleur (ou pseudanthe), composée en réalité de nombreuses fleurs regroupées et ordonnées en un capitule. Ici, de nombreuses fleurs jaunes en tube sont bordées de fleurs blanches à un pétale (appelé ligule), parfaites pistes d'atterrissage pour les insectes se délectant du nectar emplissant les flûtes dorées centrales. Cette marguerite est particulièrement bien armée pour lutter contre la sécheresse et le fort rayonnement d'altitude grâce à ses feuilles très découpées, épaisses et recouvertes d'un fin duvet blanchâtre.
  • Flore

    La drave douteuse

    Draba dubia
    Cette plante est une des plus petites représentantes, en altitude, de la famille des Brassicacées. C'est à cette dernière qu'appartiennent choux, radis, moutarde et autre colza, disposant tous de fleurs à 4 pétales disposés en croix (d'où leur ancien nom de crucifères). Ceux de la drave douteuse sont blancs et ses feuilles blanchâtres sont quant à elles constellées de petits poils étoilés leur donnant un aspect duveteux.

Description

Après Villar-d’Arêne, prendre la route du Pied du col puis à droite avant le hameau jusqu’au Pont Vieux ou des Brebis 1662m, se garer au parking avant le pont. Juste après avoir traversé la Romanche, suivre à droite un bon sentier bien tracé balisé de rouge qui s’élève par de raides lacets. À partir du lieu-dit l’Âne point 2375, le sentier est moins bien tracé mais il est toujours balisé et cairné. Par des pentes de rocailles et les névés du glacier du Bec, gagner les abords du col du Bec 3065m. Gravir à gauche l’arête Nord du Bec de l’Homme (flèches rouges pas d’escalade en II), jusqu’à la naissance de la vire Amieux (3200m cairn), qui permet de descendre flanc ouest sur le glacier du Tabuchet par une longue traversée équipée d’un câble. Prendre pied sur celui-ci (délicat suivant les conditions), remonter par sa rive droite (crevasses) jusqu’au rocher de l’Aigle où est implanté le refuge.
  • Départ : Le Pont des brebis
  • Arrivée : Refuge de l'Aigle
  • Communes traversées : Villar-d'Arêne et La Grave

Profil altimétrique


Zones de sensibilité environnementale

Le long de votre itinéraire, vous allez traverser des zones de sensibilité liées à la présence d’une espèce ou d’un milieu particulier. Dans ces zones, un comportement adapté permet de contribuer à leur préservation. Pour plus d’informations détaillées, des fiches spécifiques sont accessibles pour chaque zone.

Aigle royal

Nidification de l'Aigle royal

Les pratiques qui peuvent avoir une interaction avec l'Aigle royal en période de nidification sont principalement le vol libre et les pratiques verticales ou en falaise, comme l'escalade ou l'alpinisme. Merci d'éviter cette zone !

Attention en zone cœur du Parc National des Écrins une réglementation spécifique aux sports de nature s’applique : https://www.ecrins-parcnational.fr/thematique/sports-de-nature

Domaines d'activités concernés :
Aerien, Manifestation sportive, Vertical
Périodes de sensibilité :
janv.févr.marsavr.maijuinjuil.août
Contact :
Parc National des Écrins
Julien Charron
julien.charron@ecrins-parcnational.fr

Recommandations

DIFFICULTÉ : F+ (35° en neige et II en rocher), longue course mixte (neige/rocher) avec quelques passages rocheux très faciles et bien balisés, vire Amieux équipée d’un câble, terrain glaciaire crevassé.

La montée au refuge de l’Aigle est longue et le dénivelé conséquent. Partir tôt pour avoir de la marge et ne pas trop souffrir de la chaleur. Jusqu’aux abords du col du Bec l’itinéraire suit un sentier bien balisé. Ensuite c’est le domaine de la haute montagne où il faut trouver l’itinéraire et progresser en sécurité (crampons, encordement). Après le câble de la vire Amieux l’accès au glacier peut être plus ou moins délicat en fin d’été quand la montagne est sèche. Si vous arrivez tard au refuge il est plus prudent d’y dormir, (réservation obligatoire). Sans s’engager sur un des sommets de la Meije, il est possible de réaliser deux petites boucles sur glacier avant de redescendre dans la vallée : la tête des Corridors 3734m ou le col du Serret du Savon 3571m.

En coeur de parc
Le Parc national est un territoire naturel, ouvert à tous, mais soumis à une réglementation qu’il est nécessaire de connaître pour préparer son séjour.


Source

Parc national des Ecrinshttps://www.ecrins-parcnational.fr

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