
1. Du Gioberney au refuge du Pigeonnier (approche)

« L' Himalaya français». C'est en ces mots que le grand alpiniste Gaston Rébuffat décrivit la vallée du Valgaudemar. Que dire de plus ? Ici, la verticalité des versants pourrait être oppressante. Les sommets côtoient les cieux à en donner le vertige. Vers eux, le regard se redresse lentement comme pour en chercher le bout. Oppressant, vertical, austère... mais tellement fort, sauvage et fragile à la fois. Tout simplement beau !
Régis Jordana, garde-moniteur en Valgaudemar
Description
- Après 200 m, laisser un sentier qui mène au Lac du Lauzon et continuer face à vous (la variante du lac du Lauzon rallonge de 45 mn). Dès lors, la montée jusqu'au refuge du Pigeonnier est soutenue mais prendre le temps de lever la tête permet de découvrir, à chaque pas, les hauts sommets et leurs glaciers environnants. Suivre l'indication « Refuge du Pigeonnier ».
- Après 2h30 de montée en lacets, le refuge se dresse à 2423 m tel un nid d'aigle. D'ici, la vue sur Les Rouies est saisissante.
- Départ : Parking du Gioberney
- Arrivée : Refuge du Pigeonnier
- Communes traversées : La Chapelle-en-Valgaudemar
Les 11 patrimoines à découvrir
Le sommet des Rouies vu de Gioberney - Dominique Vincent - PNE FloreLes milieux
De 1600 m à 2450 m d'altitude, cet itinéraire est une invitation à voyager à travers différents milieux. Des myrtillers et rhododendrons au minéral des éboulis, des vertes pâtures au mélézin, ce voyage sera rythmé par la traversée de différents milieux à la faune et à la flore spécifiques.
Grenouilles rousses - Jean-Philippe Telmon - PNE FauneGrenouille rousse
Tantôt dans l'eau, tantôt en dehors, c'est l'amphibien des cimes. Avec le triton alpestre, elle occupe la moindre flaque d'eau jusqu'à des altitudes impressionnantes (2800 m). En léthargie pendant plus de 8 mois à cause des rudesses de l'hiver, elle reste un symbole de l'adaptation à l'altitude. L'hiver, elle s'envase ou bien se glisse hors de l'eau sous des feuilles, une souche, un rocher... à l'abri du gel. Elle pond jusqu'à 4000 œufs en moyenne car, confrontée à ces conditions climatiques et à la prédation (tritons, poissons...), seuls quelques individus deviendront adultes pour assurer la pérennité de la population. Un véritable exemple d'adaptation à l'altitude !
Saxifrage musquée - Cédric Dentant - Parc national des Ecrins FloreLa saxifrage musquée
Saxifraga moschata
Du latin saxum (le rocher) et frangere (briser), les saxifrages poussent dans les fissures et donnent l’impression de casser le rocher pour y faire leur place. Présente sur les parois et sommets des Écrins, la saxifrage musquée est parsemée de petites glandes la rendant très collante au toucher. Elle possède de discrètes fleurs d’un ton vert jaunâtre et des feuilles légèrement découpées et disposées en rosettes basales, la distinguant de la saxifrage fausse-mousse (S. bryoides) dont les feuilles font penser… à de la mousse !Saxifrage à feuilles opposées - Mireille Coulon - Parc national des Ecrins FloreLa saxifrage à feuilles opposées
Saxifraga oppositifolia
Cette saxifrage dispose de fleurs d’un rose somptueux qui tranche avec le terne des rochers. Ses petites feuilles triangulaires d’un vert sombre poussent de façon opposée le long de la tige, d’où son nom. Cette espèce a été observée jusqu’à 4070 m dans la face sud de la Barre des Écrins et jusqu’à 4504 m au Dom des Mischabel (Suisse) : elle détient le record d’altitude dans les Alpes !Benoîte rampante - Mireille Coulon - Parc national des Ecrins FloreLa benoîte rampante
Geum reptans
Cette plante à grandes fleurs jaunes se reconnaît aisément par ses longs stolons rougeâtres porteurs de bourgeons capables de s’enraciner en lui permettant ainsi de se propager. Ses fruits, regroupés en une sorte de chignon, s’individualisent à maturité pour être transportés par le vent et continuer la colonisation du milieu. Fixant les éboulis instables en y accumulant de l’humus, cette benoîte est ainsi une pionnière qui prépare le terrain pour l’implantation d’autres végétaux.Glacier de la Condamine - Olivier Warluzelle - PNE GlacierLes glaciers
Le cirque glaciaire du Gioberney propose un panorama à 180° sur les magnifiques glaciers des Rouies, de la Condamine au pied des Bans... Aujourd'hui en recul, il nous reste les polis glaciaires (dalles lissées par l'action érosive des monstres de glace) comme témoignage de leur présence passée.
Les Bans et le pic des Aupillous - Dominique Vincent - PNE SommetLes sommets
Au fond du Valgaudemar, cette boucle permet de prendre la pleine mesure de cet « Himalaya des Alpes ». Ce cirque du Gioberney est coiffé de superbes sommets dépassant allègrement les 3000 m d'altitude. D'ouest en est, Les Rouies et ses 3589 m, le Pic du Says (3420 m), le Mont Gioberney (3352 m),la Pointe Richardson (3312 m), les célèbres Bans (3505 m) et les Aupillous à 3458 m. Avec trois cirques glaciaires qui ne faisaient qu'un et ces hauts sommets, on touche ici le domaine de l'alpinisme.
Edelweiss - Thierry Maillet - Parc national des Ecrins FloreL’edelweiss
Leontopodium nivale
Est-il vraiment nécessaire de présenter cette star des Alpes ? La légende raconte qu'après avoir guidé les Rois mages auprès de l’Enfant Dieu et afin de ne pas faire espérer la venue d’un nouveau Messie, l’étoile préféra quitter la voûte du ciel et se divisa en une pluie d’étoiles filantes au-dessus des Alpes. Ainsi naquirent les “étoiles des glaciers”, véritables petits astres de velours blanc.Rhubarbe des moines - Bernard Nicollet - Parc national des Ecrins FloreLa rhubarbe des moines
Rumex alpinus
De la même famille botanique que la rhubarbe cultivée des jardins, la rhubarbe des moines se reconnaît à ses grandes feuilles en cœur à leur base. Les pétioles (queues) des feuilles sont d’ailleurs également comestibles, un régal acidulé en compote ou dans les tartes ! De quoi faire oublier que la source d’azote préférée de ces plantes dites “nitrophiles” est bien souvent l’urine des animaux (humains inclus)...Impératoire - Cyril Coursier - Parc national des Ecrins FloreL’impératoire
Imperatoria ostruthium = Peucedanum imperatoides
Affectionnant les sols de montagne humides et riches, l’impératoire est présente ici en marge de son aire de répartition habituelle. La protection apportée par le refuge et les apports en nutriments par les déchets humains expliquent certainement qu’elle se plaise ici. Cette plante aux ombelles blanches et aux feuilles trilobées possède un rhizome (grosse tige souterraine) autrefois utilisé pour ses multiples vertus.Doronic à grandes fleurs - Emmanuel Icardo - Parc national des Ecrins FloreLa doronic à grandes fleurs
Doronicum grandiflorum
Cette plante à grosses fleurs jaunes peut aisément être confondue avec ses cousines. Elle se distingue de l’arnica par des feuilles bien plus larges et constellées de petites glandes les rendant visqueuses au toucher. De plus, l’arnica est le seul à posséder deux petites feuilles opposées sur la tige florale. Son autre proche parent, le séneçon doronic, possède quant à lui des feuilles basales plus étroites à l’aspect “gaufré”. Difficile donc de s’y retrouver sans une observation attentive des feuilles !
Profil altimétrique
Recommandations
Chaque début de saison, présence d'un névé à 2 000 m lors de la traversée du torrent de Muande Bellone, assurez-vous de la solidité du névé avant de vous y engager.


Transport
Navette estivale depuis Saint-Firmin (https://www.champsaur-valgaudemar.com/a-voir-a-faire/infos-pratiques/comment-venir/ ) et liaison avec les bus qui viennent de Gap et Grenoble (https://zou.maregionsud.fr/ ).
Accès routiers et parkings
A 26 km de Saint Firmin, par la D58, la D958a jusqu'à La Chapelle en Valgaudemar puis la D480t jusqu'au terminus, le parking du Gioberney.
Stationnement :
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