
La cabane de Rif Meyol

"Ici, pas de lac, pas de torrent impétueux ni de glacier mais un cirque silencieux peu fréquenté ou la faune tout comme la végétation exubérante, impressionnent par leur richesse et leur diversité. Un univers de sauvagerie et de quiétude synonyme d'espace protégé."
Bernard Nicollet, Garde-moniteur en Valbonnais
Description
- A partir d'une ancienne cabane en pierre à moitié en ruine, une nouvelle incursion par de nombreux lacets mène dans une pessière d'altitude (forêt d'épicéas). Atteindre ensuite l'alpage proprement dit où se mêlent en mosaïque, landes à rhododendrons et myrtilles, fourrés d'aulnes verts, mégaphorbiaies d'adénostyles, framboisiers et pelouses grasses à graminées. Voici atteint l'étage subalpin où rares sont les arbres susceptibles de cacher la vue sur une immensité verdoyante cernée au loin par des barres rocheuses.
- La cabane de Rif Méyol est proche, discrètement logée dans les mouvements du relief et entourée de grandes taches de rhubarbe des moines d'un vert prononcé. Le retour se fait par le même chemin.
- Départ : Parking de la cascade de Confolens ou du village du Périer
- Arrivée : Parking de la cascade de Confolens ou du village du Périer
- Communes traversées : Le Périer
Les 9 patrimoines à découvrir
Rameaux de sapin - Mireille Coulon - PNE FlorePetit historique du sapin et de l'épicéa
Ces deux conifères pouvant atteindre quarante mètres de hauteur, non seulement cohabitent souvent sur les versants ubacs de nos montagnes mais aussi se ressemblent à s'y méprendre. Leurs ancêtres sont apparus sur terre il y a 250 millions d'années, 100 millions d'années avant les plantes à fleurs classiques ce qui en fait de ce point de vue de vénérables congénères de la forêt. Tous deux se reproduisent à un âge avancé grâce à des graines regroupées dans des cônes cylindriques qu'ils arborent au bout de leurs rameaux.Epicéa du Colorado - Jean-Pierre Nicollet - PNE FloreSapin ou épicéa
Les cônes du sapin, « indéboulonnables » et dressés comme de grosses bougies sont peu visibles tant ils sont haut perchés sur la cime de l'arbre. En revanche, ceux de l'épicéa pendent au bout des branches pour finir par tomber au sol à maturité. Quant au feuillage, les aiguilles de l'épicéa sont légèrement piquantes, pas celles du sapin qui demeurent d'un vert prononcé caractéristique au point de figurer sur la palette des couleurs sous le vocable de « vert sapin ».Pic Noir - Mireille Coulon - PNE FauneLe pic noir
Agent immobilier de la forêt, ce grand pic noir orné d'une coiffe rouge et d'un long bec clair, réduit à l'état de copeaux le tronc habité de vermine des grands arbres. Là, il se nourrit, se loge et s'abrite puis déménage à la faveur de locataires opportunistes que sont martre, chauve-souris, et autres chouettes forestières (chevêchette ou de Tengmalm). Parfois, on peut entendre les petits brailler dans le trou à l'approche du parent nourricier.Bois coupé sous la neige - Pascal Saulay - PNE Savoir-faireL'exploitation forestière
La forêt de grands conifères demeure une ressource non négligeable pour les petites communes de montagne. Son exploitation périodique rendue difficile à cause du relief et de la pente consiste à récolter le fruit de son accroissement en volume de bois. Cheminer dans une parcelle forestière après une coupe et un débardage récents donne parfois le sentiment de désolation mais la nature reprend vite ses droits.Forêt d'ubac dans la brume - Bernard Nicollet - PNE FloreLa régénération de la forêt
La forêt d'ubac se remet rapidement - des coupes de bois - grâce à la vitesse de régénération des arbres, au pourrissement des troncs rémanents et à la recolonisation du sol par les herbes et les mousses. L'homme n'est pas le seul responsable du renouvellement de la forêt. Dés le départ du sentier à partir de la cascade de Confolens, les trouées de chablis causées par la tempête du 5 janvier 2012 montrent que Dame nature est parfois cruelle avec ses sujets.Traces de gélinotte des bois - Marc Corail - PNE FauneLa gélinotte des bois
Chanceux celui qui pourra la rencontrer tant elle est discrète et fidèle au couvert forestier. Elle ne vole guère et préfère fuir à pied, «en piétant» pour s'éloigner de tout danger. Bourgeons, chatons de saule et fruits de sorbier sont sa subsistance. Pas étonnant qu'elle ait choisi cet habitat !Un trio de chrysomèles de l'adénostyle - Bernard Nicollet - PNE FauneLa chrysomèle de l'adénostyle
Cet insecte, du même genre que le bien connu doryphore (coléoptère dévastateur de plants de pomme de terre), s'intéresse essentiellement aux feuilles d'adénostyle quelque soit l'espèce. Cette chrysomèle s'illustre par la brillance de ses élytres variant du bleu au vert mais pas seulement. En été, sa voracité et son impressionnante prolifération l'amène à confectionner de la « dentelle végétale » sur sa plante hôte. Oreina cacaliae sévit aussi sur les feuilles de pétasites et accessoirement sur celles du benjoin ou impératoire.Troupeau de génisses près du Rif Meyol - Bernard Nicolet - PNE PastoralismeLe pastoralisme bovin
Jusque dans les années 1970, toute famille habitant les vallées de montagne possédait quelques vaches qui lui fournissaient lait, beurre et viande. Aujourd'hui les moutons ont supplanté les bovins en vallée comme en alpage. Malgré ce changement, le vallon de Rif Meyol accueille encore un petit troupeau de vaches autochtones en estive libre parce que moins vagabondes que les brebis. Dans l'alpe, leur point de repère et de ralliement est la cabane où l'éleveur fixe son cheptel grâce à du sel parsemé au sol ou sur des pierres plates. Une aubaine pour les chamois qui profitent de cette saline inattendue, alors chut.... à votre arrivée.La rhubarbe des moines (Rumex pseudoalpinus) - Bernard Nicollet - PNE FloreLa rhubarbe des moines
La rhubarbe des moines ou rhubarbe des Alpes (Rumex pseudoalpinus en latin) est la cousine montagnarde de l'illustre rhubarbe cultivée. Elle fut introduite en Europe par Marco Polo de retour de ses voyages en Asie. Subalpine de confession, cette inconditionnelle des reposoirs à bestiaux en estive repousse par sa volumineuse morphologie, toute autre plante de l'alpe. Seule l'ortie parvient à s'immiscer sur son territoire. Aujourd'hui, d'aucun secours pour le randonneur, elle l’inondera même jusqu'aux cuisses de toute sa rosée matinale. Au Moyen-Age, les pétioles de ses feuilles servaient de nourriture acidulée aux paysans et le reste était donné à leurs cochons.
Profil altimétrique
Recommandations
Pour les randonneurs du petit matin, prévoir des guêtres pour se protéger de l'abondante rosée.


Lieux de renseignement
Maison du Parc du Valbonnais
Place du Docteur Eyraud, 38740 Entraigues
Accueil, information, salle d'exposition temporaire, salle de lecture et vidéo-projection à la demande. Boutique : produits et ouvrages du Parc. Entrée libre. Toutes les animations du Parc sont gratuites sauf mention contraire.
Transport
Bus Transière. Ligne 4120, Chantelouve- La Mure. Arrêt Le Perrier (Village)
Accès routiers et parkings
Depuis la Mûre : suivre la D114 (sur 1,5 kilomètres) puis D26 et D526. Depuis Bourg D'oisans: suivre D526. Un premier parking se situe au dessus du cimetière des Grissard (altitude:1001m). Possibilité de poursuivre jusqu'à la Salsette où se trouve un deuxième parking à proximité de la Cascade de Confolens.
Stationnement :
Source

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